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L’appartement

29 juin 2014

J’ai fait un rêve à propos de l’appartement où je vais emménager ces prochains mois dans un immeuble neuf qui est encore en construction.

Je visite l’appartement pour contrôler l’état des lieux avant la remise des clés. Un peu partout, des tableaux et des cadres sont posés les uns contre les autres contre les murs et des antiquités sont posées sur des tables et dans des étagères, une foule d’inconnus se promènent autour de moi. Je rencontre mon ami Lucas et je lui dis que je ne vois pas comment je pourrais voir ce qui ne va pas dans cet appartement alors qu’il est recouvert d’œuvres d’art. Nous nous promenons ensemble pendant un moment en regardant les objets et je lui dis que décidément ça ne sert vraiment à rien que je sois venu. Il me montre l’affiche d’une exposition à la Halle Saint-Pierre qu’il a remarquée, je lui propose d’y aller et, sans perdre de temps, nous nous frayons un chemin vers la sortie. En avançant, je réalise que j’ai emporté des figurines dans mes poches. Ce sont des figurines qui me plaisaient mais je ne me souviens pas les avoir ramassées. Elles représentent des soldats, l’une d’entre elles porte deux haches, une dans chaque main, qu’elle agite dans les airs en marchant d’un pas saccadé lorsqu’on actionne son mécanisme. Je me dis que je ferais mieux de les remettre à leur place sinon je risque de me faire arrêter à la sortie. Après un moment d’hésitation, je m’en débarrasse en les posant sur une table et je me range dans la file d’attente qui s’est formée en direction de la sortie. J’essaie de regarder devant moi, je tends la tête à droite, à gauche, je me mets sur la pointe des pieds mais je ne vois aucune trace de Lucas. Je me réveille puis je me rendors.

Je visite mon appartement pour faire l’état des lieux avec mes parents, des amis de mes parents et un représentant de la compagnie qui construit l’immeuble. L’appartement est très grand, par les fenêtres, on aperçoit la ville en tout petit qui dérive en-dessous de nous. Nous devons être dans un avion ou bien dans un dirigeable. Nous sommes dans un grand salon entouré par une galerie circulaire. Les murs de la galerie sont recouverts de tapisseries usées et déchirées par endroits. Je vais chercher l’homme de la compagnie pour le lui montrer mais alors que nous marchons dans la galerie, je ne retrouve pas les déchirures. Je lui montre un endroit où la tapisserie est un peu abimée. Il me dit qu’il n’y a pas grand chose à faire parce qu’elle est classée dans les monuments historiques, par contre on doit pouvoir – il me montre un endroit de la tapisserie où est enfoncé un amas d’épingles – prendre quelques épingles ici et les mettre là-bas pour consolider. J’acquiesce. Nous nous rendons dans la chambre qui est un prolongement du salon, une excroissance de ce qui semble être le cœur du vaisseau. Nous nous installons confortablement sur une banquette qui borde les murs de la pièce et on nous apporte à boire. Je regarde les nuages défiler par la fenêtre dans la nuit quand je suis surpris par la conversation que l’on tient autour de moi. On parle du mur qui entoure la fenêtre qui se trouve juste en face de moi. Il est recouvert d’argent qui imite en relief la texture des écailles d’un lézard. Mon père dit qu’il faut le laisser comme ça tandis qu’un autre homme dit qu’il faut faire des travaux. Moi je trouve ce mur moche, je me dis qu’on doit pouvoir faire quelque chose de mieux par exemple en agrandissant la fenêtre, à vrai dire je ne suis pas enthousiaste à l’idée de faire des travaux mais je suis angoissé à l’idée que l’on soit en train de décider du sort de mon appartement sans moi alors je dis que je veux en changer. L’homme qui l’avait suggéré hoche la tête en signe d’approbation, les autres détournent les yeux sans rien dire puis se remettent à parler. Je n’arrive pas à suivre la conversation. Un peu plus tard, j’évoque le problème que pourrait représenter le chauffage dans un avion et tout le monde regarde ailleurs en faisant comme s’ils n’avaient pas entendu. J’ai l’impression qu’on agit ainsi pour ne pas avoir à me faire remarquer le manque de pertinence de ma remarque. Même si nous ne sommes pas dans un avion, je suis sûr que le système de chauffage est important si l’appartement doit rester à cette altitude, il fait beaucoup plus froid qu’en bas, mais je n’insiste pas. Je sens qu’ils me sont reconnaissants d’avoir su, en observant leur réaction et en reconnaissant mon erreur, éviter une discussion embarrassante, d’ailleurs peut-être que le problème a déjà été évoqué pendant que je n’écoutais pas. Je remarque une serveuse que je trouve très jolie, elle me sourit et je lui souris. Nous nous levons et retournons dans le salon, nous marchons dans la galerie quand mon père dit que lui mettrait plutôt la chambre ici. Je me demande de quoi il se mêle, il pourrait me demander ce que j’en pense. Je regarde l’endroit en question, il y a une grande baie vitrée qui s’étend du sol au plafond, à travers laquelle les étoiles et les planètes ont l’air énormes, semblent à portée de main, et je comprends que mon père a raison. Je m’assois sur un coussin pendant qu’ils continuent la visite. Une fille que je ne connais pas vient s’assoir près de moi et me prend dans ses bras. Je l’embrasse à mon tour et je la serre contre moi. Je soulève ses cheveux et j’enfonce mon visage au creux de son cou. Quand je relève la tête, je vois la serveuse. En nous regardant, elle grimace et me demande si nous sommes ensemble. J’aimerais lui dire non mais cela ne me semble pas possible dans ces circonstances et je ne suis pas sûr de connaître la réponse. La fille que je tiens dans mes bras répond : « Oui ! Et nous allons habiter ensemble ! » Je lance un regard affolé à la serveuse. Elle grimace et elle dit : « Vous allez habiter ensemble ! » « Oui ! Qu’est-ce que j’ai hâte ! » Je regarde l’une après l’autre la fille qui sourit à côté de moi et la serveuse qui grimace.

Mathias

bisous

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